La neuropathie optique ischémique antérieure bilatérale durant le traitement à l’interféron et à la ribavirine
DOI :
https://doi.org/10.15353/cjo.78.479Mots-clés :
interféron, hépatite C, neuropathie optique ischémique antérieure, rétinopathie, effets secondairesRésumé
Le virus de l’hépatite C (HC) est un agent pathogène à transmission hématogène qui cause souvent une infection chronique du foie et expose les patients à la cirrhose, à la décompensation hépatique et au carcinome hépatocellulaire. Le traitement vise à faire disparaître le virus afin de réduire au minimum la morbidité et la mortalité causées par l’hépatite C. Comme traitement traditionnel, on utilise une combinaison interféron pégylé (IFN) et ribavirine qui cause souvent des effets secondaires à la fois systémiques et oculaires. Les hémorragies rétiniennes et les nodules cotonneux constituent les effets secondaires oculaires les plus courants, même si l’on a attribué, dans de rares cas, des événements indésirables ophtalmiques plus importants au traitement à l’IFN.
Nous discutons ici d’un cas de neuropathie optique ischémique antérieure (NOIA) bilatérale qui s’est produit au cours d’un traitement à l’IFN et à la ribavirine contre l’hépatite C de génotype 1. Nous passons en revue la pathogénèse proposée des effets secondaires oculaires de ce traitement, ainsi que la pathogénèse et les facteurs de risque associés à la NOIA même. Enfin, nous formulerons des recommandations cliniques portant sur le dépistage d’autres problèmes en sus de la rétinopathie si un patient se présente avec des complications ophtalmiques.