Syndrome de Horner aigu causé par une lymphadénopathie supraclaviculaire comme première manifestation d’un carcinome pulmonaire métastatique

Auteurs-es

  • Kathryn Hohs Illinois College of Optometry
  • Christina Morettin Yonge St. Clair Eye Center

DOI :

https://doi.org/10.15353/cjo.v87i2.6207

Mots-clés :

carcinome, syndrome de Horner, lymphadénopathie, supraclaviculaire, sympathique

Résumé

Introduction

Le syndrome de Horner est une affection oculaire rare qui se caractérise par un myosis pupillaire, un ptosis palpébral et une anhidrose faciale. Il survient à la suite d’une lésion de la voie sympathique à trois neurones qui parcourt un long trajet entre le cerveau et l’œil. Dans les cas aigus, ce syndrome peut être le signe d’une pathologie potentiellement mortelle au niveau de la tête, du thorax ou du cou. Des antécédents médicaux complets, un examen clinique minutieux et des examens d’imagerie appropriés sont essentiels pour diagnostiquer le syndrome, aider à localiser la lésion et déterminer le traitement approprié pour l’étiologie sous-jacente.

Étude de cas

Ce cas concerne une patiente de 62 ans atteinte d’un syndrome aigu de Horner du côté gauche confirmé par des tests pharmacologiques. Elle n’avait pas d’antécédents médicaux notables autres qu’une arthrite, disait ne pas avoir subi de traumatisme et déclarait être fumeuse. Un examen plus approfondi des symptômes n’a pas permis de localiser la lésion de manière certaine, et la patiente ne présentait aucune cause sous-jacente connue du syndrome de Horner au moment de la consultation. Une imagerie d’urgence du thorax et du cou a révélé une lésion préganglionnaire causée par une lymphadénopathie supraclaviculaire métastatique dans le cou provenant d’un carcinome pulmonaire primaire. Une imagerie par résonance magnétique cérébrale a révélé plusieurs zones de métastases au cerveau. Elle a été traitée rapidement par chimiothérapie et radiothérapie.

Conclusion

Un patient adulte présentant un syndrome de Horner aigu sans symptômes localisés significatifs ni résultats pertinents lors de l’examen des systèmes doit faire l’objet d’un bilan d’urgence approfondi afin d’exclure la présence d’une tumeur maligne. Il est rare que le syndrome de Horner soit le premier signe d’une tumeur maligne non détectée le long de la chaîne sympathique. Il est essentiel qu’un optométriste pose un diagnostic précis et oriente rapidement le patient vers un spécialiste afin de détecter une pathologie potentiellement mortelle qui pourrait être inconnue du patient au moment de la consultation.

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Publié-e

2025-06-26

Comment citer

Hohs, K., & Morettin, C. (2025). Syndrome de Horner aigu causé par une lymphadénopathie supraclaviculaire comme première manifestation d’un carcinome pulmonaire métastatique. Canadian Journal of Optometry, 87(2), 11–25. https://doi.org/10.15353/cjo.v87i2.6207

Numéro

Rubrique

Rapports de cas